Commentaire du CAFFES-« Travail dissimulé à l’Opus Dei »-Article publié dans l’Express du 28/09/ 2016 au 04/10/2016
11 octobre 2016
Selon une information parue dans l’édition du 28 septembre au 4 octobre 2016 du magazine l’Express, le 27 juillet dernier, la Cour d’appel d’Amiens a condamnée l’ACUT (association de culture universitaire et technique) pour travail dissimulé au paiement de 30 000 euros d’amende et 32 000 euros de dommage et intérêts au bénéfice de Catherine Tissier. C’est cette jeune femme fort courageuse, qui est à l’origine de la procédure.
Entrée à 14 ans à l’école hôtelière de Dosnon, une école liée à l’Opus Dei et gérée par l’ACUT, Catherine Tissier est devenue auxiliaire numéraire ou elle y a été exploitée sans rémunération dans les différents établissements opusiens, dont l’ACUT.
A 29 ans, victime d’une dépression, elle décide de fuir de l’Institution et d’intenter une action en justice contre l’association dès 2001. Quinze années de procédure se succèderont au cours desquelles, avec une détermination sans pareil, elle obtient d’une première Cour d’appel, le 26 mars 2013, que deux des responsables de l’Ecole hôtelière Dosnon et l’ACUT soient condamnés au versement d’une amende pour des faits relatifs au droit du travail.
Les prévenus s’étant pourvus en cassation, la Haute Cour décide le 21 janvier 2015 la cassation totale et le renvoi devant la cour d’Appel d’Amiens qui a donc rendu son arrêt en faveur de Catherine Tissier comme il est écrit plus haut.
Fruit d’un combat acharné, cette décision de la Cour d’appel est une source d’espoir pour les nombreuses victimes des institutions de l’Opus Dei, depuis longtemps controversées.
L’équipe du CAFFES félicite et remercie Catherine Tissier pour son courage et sa ténacité au long de ces dernières années et s’honore, notamment en la personne de ses membres qui adhéraient à l’ex ADFI Nord Pas de Calais Picardie, d’avoir pu un temps être à ses côtés afin qu’elle retrouve son honneur et sa dignité.