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JUSTICE – La Dépêche.fr – 10 / 07 / 15 – Reclus de Monflanquin, suite et pas fin. Leur château, leur bataille.

17 juillet 2015

En janvier 2008, ils ont poursuivi le huis clos familial forcé en Angleterre, huis clos qu’ils avaient entamé en 2001 dans la propriété familiale de Martel à Monflanquin. C’est pourtant en janvier 2008 que Charles-Henri de Vedrines signe la vente du château, qu’avec sa femme il conteste aujourd’hui.

Aux portes de l’été 2013, la condamnation en appel de Thierry Tilly à 10 ans de prison a fermé la porte du volet judiciaire de l’affaire des «reclus de Monflanquin», l’histoire des De Védrines, 11 membres d’une même famille enfermée en huis clos en Lot-et-Garonne puis en Angleterre. Tilly a été reconnu coupable d’abus de faiblesse.

Mais une autre porte a été ouverte au cours de l’enquête judiciaire et court encore aujourd’hui. Charles-Henri de Védrines conteste avoir signé en état de conscience l’acte de vente du château familial, cédé à une société civile immobilière (SCI). Le 17 septembre, la justice rendra sa décision. En novembre dernier, la cour d’appel a pris une décision allant dans le sens des intérêts des De Védrines. La justice a en effet annulé le mandat exclusif de vente signé par le couple à un agent immobilier du Villeneuvois. Mais ce dernier a saisi la cour de cassation.

C’est le premier écueil. Avocat de la SCI en question, Me Lamarque demandait un sursis à statuer. Comment juger en effet aujourd’hui une affaire sans un point final posé à son premier épisode.

Ce n’est pas le seul obstacle. Hier, la salle du tribunal d’instance à Agen a été le théâtre d’une bataille juridique entre l’avocat des De Védrines et trois autres de ses confrères représentant la SCI qui a fait l’acquisition en janvier 2008, le notaire et l’actuelle propriétaire. Pour cette dernière, Me Basile Mery-Larroche faisait remarquer que sa cliente a acheté en 2009, qu’elle vivait à l’époque dans le Calvados (Normandie). «Ma cliente n’avait pas pour obligation de regarder les émissions de faits divers. Et on ne s’intéresse pas aux propriétaires successifs quand on achète une maison.»

C’est la question centrale de cette histoire. Le notaire qui procède aux actes de cession, la SCI pouvaient-ils savoir qu’en janvier 2008, les 10 membres restants de cette famille étaient comme le dit leur avocat «sortis du champ social» et victimes d’un «hold-up du cerveau ? L’abus de faiblesse a été reconnu par la justice et tout le monde était au courant de l’affaire dès le début» martèle Me Picotin. Il demande l’annulation des quatre conventions signées début 2008 et 500 000 € de dommages et intérêts. «On ne peut pas réparer dix ans mais on peut prendre en compte la demande des victimes.»

Me La marque n’est pas d’accord : «Rien ne laissait à penser qu’à l’époque, ce qui se disait était établi avant 2009.» En mars 2009, Christine De Védrines sort de l’emprise, la série télé devient une affaire judiciaire. Et l’avocat de la SCI de soulever un coin du rideau familial en brandissant le compte rendu d’une assemblée familiale en avril 2008, trois mois après l’acte de vente. «Il était devenu vital pour une partie de la famille de protéger le château d’une folle histoire d’héritage» sous-entendant que deux clans s’opposaient chez les De Védrines.

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