Nouveau coup dur pour les enfants de la communauté "Tabitha's Place"

3 mai 2023

Un nouveau coup dur porté aux  enfants de cette communauté

Avec leur mode de vie et leur habillement d’un autre temps, imitant de manière un peu (trop) caricaturale celle de l’ancien feuilleton télévisé « La petite maison dans la prairie », les membres de la communauté religieuse américaine « Tabitha’s Place » installée à Sus dans les Pyrénées-Atlantiques ont longtemps fait sourire plus d’un badaud sur les marchés de Toulouse, où ils vendaient leurs fruits et légumes.

Avant que l’on ne réalise, à la suite des nombreuses alertes émises pendant des décennies par de courageux mais bien peu nombreux militants associatifs, du triste sort réservé aux enfants au sein de cette communauté, que d’aucuns qualifiaient opportunément de « secte » pour en sourire à bon compte…Pour ainsi ne rien voir et, par suite, n’avoir pas à agir.

Il aura fallu qu’enfin les pouvoirs publics, dont notamment les services de l’Etat (Miviludes, gendarmerie, justice…), interviennent pour que soient rendus publics les sévices et carences en matière d’éducation imposés, moralement et même physiquement, aux enfants de cette communauté.

Des enfants, privés par le fanatisme et les préceptes religieux de leurs parents, des droits dont tout enfant ou jeune, jusqu’à ses 18 ans, dispose pourtant en application de la Convention internationale des droits de l’enfant. Laquelle fonde, tout comme en droit français, « l’intérêt supérieur de l’enfant ».

Des droits qui sont ceux d’avoir un nom, une nationalité, une identité, d’être soigné, protégé des maladies, d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée, d’aller à l’école, d’être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation.

Des droits inaliénables qui, pour certains d’entre eux, sous le couvert commode de préceptes religieux, n’étaient pas respectés au sein de cette communauté !

L’annonce de son départ de France, – si elle s’avère être effective -, est donc un nouveau coup dur porté aux enfants vivant sous son emprise, qui vont ainsi être soustraits à la vue et à la vigilance des services sociaux et de la gendarmerie.

Au préjudice certain de leur épanouissement personnel et ce sans égard pour la liberté individuelle de conscience qu’ils sont fondés à exiger dès leur majorité, pour les mineurs, et dès aujourd’hui pour les jeunes majeurs.

Est-il encore possible de leur tendre la main ?

L’équipe du Caffes

Pour plus d’informations : La secte Tabitha’s Place installée à Sus depuis 40 ans annonce son départ (francebleu.fr)