LA VOIX DU NORD – 28.02.2018 – LE TABAC AUGMENTE ENCORE CE JEUDI : ET SI VOUS TENTIEZ D’ARRÊTER DE FUMER GRACE A L’HYPNOSE
2 mars 2018
Sevrage sans aide, chewing-gum et autres gommes nicotinées, patches… Si vous n’avez pas réussi à arrêter de fumer avec ces méthodes-là, deux praticiennes en hypnose vous en proposent une autre… et promettent des résultats rapides.
« Installez-vous confortablement… Fermez les yeux en guise de rupture avec le monde extérieur… Prenez deux grandes inspirations (…) Dans l’expi, soufflez les pensées nocives, les douleurs… »
Voici l’alerte du CAFFES à ce propos :
ALERTE
Comme on peut le lire dans cet article, certain(e)s praticien(ne)s du « bien-être » – qui ne sont pas des professionnel(le)s de santé – n’hésitent plus à se réclamer de causes nationales pour tenter de développer leurs activités commerciales à partir de techniques non éprouvées.
Comme ici celle qui permettrait, en usant de techniques hypnotiques, d’amener leurs clients à ne plus fumer, au sevrage tabagique … dont il est constamment question ces temps-ci consécutivement à la hausse du prix du tabac. Mais ce n’est probablement qu’une coïncidence…
D’autant que ces techniques, apprises en quelques semaines, sont celles, d’après l’article, de l’ «Académie européenne d’hypnose », une société que dirigent à Mons en Baroeul M. Thomas Descazeaux, président- formateur en hypnose Ericksonienne, et Mme Mathilde Astruc, chargée de la relation clients.
Une société privée immatriculée au registre du commerce – mais le sont-ils à l’Agence régionale de santé (ARS) ? – qui a débuté modestement en 2013 (1) dans le quartier du Pacot à Lambersart avant que d’obtenir début 2015 l’accès aux prestigieux salons municipaux « Bonte » de la même commune, sans que le maire n’ait rien trouvé à redire malgré les mises en garde, dont il ne peut qu’être informé, contenues dans le rapport sénatorial de 2013 « Dérives sectaires et santé » et ses 41 propositions. Toujours téléchargeable aujourd’hui sur le site du Sénat.
L’«Académie européenne d’hypnose » dont le but est de former à ses techniques non éprouvées de futurs praticiens à qui il délivre des « certificats » qui ne sont en rien des diplômes officiels.
Mais uniquement des certificats de présence aux formations délivrées mettant un terme contractuel à la relation formateur-formé. Rien de plus.
Dès lors, libre aux « praticiens » ainsi formés de s’installer et de développer les techniques non éprouvées apprises, ils ou elles seront les seules responsables des conséquences dommageables susceptibles de résulter de leurs activités, tant pour eux que pour leurs clients avec lesquels ils n’ont que des liens commerciaux.
Le CAFFES invite donc, une énième fois, celles et ceux qui seraient intéressés par ces activités commerciales à la plus grande vigilance et à ne pas se laisser abuser par de prétendues qualités ou références.
Mars 2018
Contact : 06 08 35 09 58