Europe 1 – 21 / 05 / 15 – Un religieux de Saint-Jean aux assises pour viol
26 mai 2015
Un religieux de la communauté de Saint-Jean, déjà éclaboussée dans le passé par des scandales, comparaît à partir de jeudi devant les assises de Saône-et-Loire.
C’est une nouvelle affaire qui vient égratigner un peu plus l’image de la communauté religieuse de Saint-Jean. Un religieux de ce mouvement, déjà éclaboussé dans le passé par des scandales, comparaît à partir de jeudi devant les assises de Saône-et-Loire pour des agressions sexuelles commises sur trois jeunes filles mineures et un viol sur une majeure. Le verdict doit être rendu le 29 mai. Et le sexagénaire n’en n’a pas fini avec la justice. L’accusé est en effet convoqué le 2 juin devant le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay pour l’agression sexuelle d’une mineure en 1991.
Quatre plaintes déposées contre lui (…)
(…) Dérives sectaires. Créée en 1975 par le père Marie-Dominique Philippe, la communauté de Saint-Jean, dont les membres sont surnommés « les petits gris » en raison de la couleur de leur habit, s’est installée dès 1982 dans le prieuré de Rimont à Fley, en Saône-et-Loire. Elle a rapidement rencontré un succès très important auprès des jeunes religieux.
Mais elle allait aussi être l’objet de critiques : le père Philippe se voit reprocher de recruter sans discernement, de créer un lien trop affectif envers sa personne et d’être trop traditionaliste. La communauté, plusieurs fois mise en cause pour ses dérives sectaires, avait été placée sous surveillance en 2003 par le pape Jean Paul II.
Condamnations pour agressions sexuelles. En 2012, un religieux mexicain de Saint-Jean a été condamné à deux reprises. Une première fois à Angoulême, où il a écopé de 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles sur un garçon de 12 ans. Puis en Saône-et-Loire, où il est condamné à 25 mois de prison – ferme cette fois – pour l’agression d’un lycéen de 17 ans.
En mai 2013, dans un entretien au journal La Croix en forme de mea culpa, le prieur général frère Thomas Joachim avait reconnu que le fondateur de la congrégation lui-même, le charismatique père Philippe, avait eu « des gestes contraires à la chasteté » envers des femmes qu’il accompagnait spirituellement. La communauté de Saint-Jean compte actuellement environ 500 frères, répartis dans une soixantaine de couvents à travers le monde.
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