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APPEL à la VIGILANCE–Salon de bien-être à Lille ce week-end des 25 et 26 novembre 2023

23 novembre 2023

Un énième salon bien-être aura lieu ce week-end à LILLE.

Entre crèmes, miel et grigris, le CAFFES appelle à demeurer vigilant sur les propositions pouvant être faites par les conférenciers, intervenants, au détour des chemins parcourus le long des allées du salon.

Le CAFFES ne doute pas que, dans leur grande majorité, les thérapeutes et praticiens présents à ce salon ne manqueront pas de préciser que les techniques thérapeutiques qu’ils proposent ne peuvent se substituer à une prise en charge et à un avis médical, mais il est possible que, parmi eux, d’autres exposants y fassent la démonstration de « pratiques non-conventionnelles à visée thérapeutique » pouvant déboucher sur des dérives à caractère sectaire.

Les activités proposant un bien-être, ce qui peut être intéressant pour tout un chacun, se sont beaucoup développées et multipliées ces dernières années. Toutefois, beaucoup de pseudo-praticiens ont également profité de cet essor pour proposer des techniques pouvant séduire au premier abord mais se révélant bien souvent être une porte d’entrée vers des dérives sectaires. Un phénomène qui, depuis plusieurs années, prend de l’ampleur et sur lequel se sont penchées les institutions publiques notamment à travers le Guide de la Miviludes paru en 2018 « Santé et dérives sectaires »  rappelant que, parmi les dérives à caractère sectaire, presque une demande sur deux concerne la santé et le bien-être. Un phénomène que nous observons également dans notre centre, avec près de 30% des demandes ce premier semestre 2023 touchant la santé, première thématique depuis plusieurs années.

Des pratiques de soins non conventionnelles dénoncées par la MIVILUDES (1) qui sont principalement le fait de praticiens dépourvus de qualifications médicales qui, pourtant, prescrivent et pratiquent des soins ou des techniques de bien-être sans aucun contrôle scientifique, professionnel ou ordinal. Ces pratiques font également l’objet d’une vigilance accrue de la part du Conseil de l’Ordre national des médecins : « Les PSNC [pratiques de soins non conventionnelles] ne sont ni reconnues, au plan scientifique, par la médecine conventionnelle, ni enseignées au cours de la formation initiale des professionnels de santé » (2). Elles peuvent laisser place à des dérives à caractère sectaire dont les conséquences peuvent s’avérer douloureuses et/ou tragiques pour les personnes et familles qui les utilisent.

Nombre de témoignages et de récits reçus au CAFFES en attestent. Pour ces raisons, le CAFFES renouvelle son appel à la prudence et invite le public à toujours se renseigner sur les pratiques qu’on lui propose mais aussi sur l’identité, les motivations, et le contexte dans lequel exercent celles et ceux qui les proposent.

L’équipe du CAFFES